19/09/2012,
Poker
Betclic Everest Group rejoignant le réseau iPoker de Playtech pour ses activités françaises et en ".com" a été l'une des grandes histoires de poker de l'été. La migration de BEG comprendra tous ses joueurs sur Betclic et Everest et a pris la plupart des observateurs de l'industrie par surprise. C'est principalement parce que très peu de rumeurs avaient fui avant l'annonce de l'opération, mais aussi à cause du manque d'activité de Playtech en France depuis 2010.
Pour rappel, Playtech avait une part importante du marché en France avant la régulation avec Poker770, Titan Poker et Chilipoker à un moindre degré, mais il a singulièrement manqué d'avoir une plate-forme prête pour 2010 et jusqu'à la migration des joueurs de BEG, Playtech disposera d'une liquidité minimale.
La signature avec Everest signifie que iPoker compte désormais le troisième plus grand site de France sur son réseau, alors qu'il y a peu de doute que le seul autre titulaire de licence actuel actif Playtech en France, Turbopoker (partie du groupe Itechsoft), sera ravis de ce résultat.
Après avoir montré très peu d'intérêt pour le marché français depuis sa réglementation, l'accord signifie un recentrage sur toutes les affaires françaises (marketing, produits, offres) pour Playtech, car il est difficile d'imaginer Everest rejoindre sans assurances concrètes que le groupe israélien investira du temps et de l'argent dans le marché. Certains ont aussi émis l'hypothèse que BEG doit avoir permis à Playtech d'entrer dans sa structure d'entreprise.
En ce qui concerne la France, Turbopoker et Everest sont déjà engagés dans des discussions de développer
une offre de tournoi mixte avec des cagnottes attractives et de petits frais d'entrée qui permettront une faible dépense des joueurs, en permettant aux deux sites d'éviter de tomber dans une course aux armements avec Winamax et PokerStars. Le taux de retour sera également réduit et une stratégie mise en place pour attirer les joueurs des tournois.
Pour Everest, rejoindre le réseau lui permet de se concentrer sur la promotion et le marketing, tandis que la liquidité du .com de iPoker a été un facteur majeur contribuant à sa décision, car il cherche à se remettre de la co-entreprise Giga Media-BEG, qui a coûté si cher au cours des trois années.
Une question plane toujours sur les affiliés et les équipes à Boston de BEG, avec des effectifs d'environ 150, ainsi que sur la conformité globale de Playtech à la réglementation française, et les joueurs ont offert des réactions mitigées vis-à-vis de la nouvelle. Mais comme dans tous ces cas, la décision revient à une combinaison de facteurs, culture d'entreprise, de produit, de liquidité, et on ne doute pas qu'Everest sera le plus gros poisson de l'étang iPoker en France.